Un processus de cocréation suit généralement un certain nombre de phases que l’on retrouve également dans le design thinking :

• Délimiter le défi.
• Imaginer autant d’idées que possible.
• Faire des prototypes des idées sélectionnées.
• Tester et évaluer ceux-ci.
• Optimiser le concept et le mettre sur le marché.

Dans la pratique, ce processus ne se déroule pas de façon aussi linéaire, mais l’énumération montre bien qu’il y a différentes phases. Chacune de ces phases implique différentes actions et différents objectifs, et nécessite donc d’autres partenaires autour de la table.

Quelques exemples :

• Lors de la délimitation du défi, il peut être utile d’avoir des experts et même des habitants autour de la table. Vous aurez ainsi à la fois des approches théoriques et des approches pratiques.
• Impliquer les habitants dans la phase de développement est moins utile, mais ils auront à nouveau un rôle central lors de la phase de test.
• Lors de la collecte des idées, il est tout à fait acceptable d’inviter aussi des parties dont la présence semblerait a priori incongrue, comme des étudiants par exemple. Ceux-ci pourront partir en roue libre durant cette phase et remettre les choses en question.
• Si vous souhaitez procéder au lancement et que vous êtes en train d’établir un business plan, les étudiants ne sont pas les personnes adéquates à inviter autour de la table : vous devez plutôt chercher des personnes qui souhaitent participer à la production et à la mise sur le marché.
• Vous pouvez parfaitement impliquer des entreprises lors du lancement, mais faire appel à elles dès le début sera moins utile. Il sera difficile pour elles de partager leur expertise à un moment où vous n’aurez pas encore bien défini le défi, et où leur éventuelle valeur ajoutée ne sera pas encore claire. 

Il importe donc de bien réfléchir aux partenaires dont vous avez besoin lors de chaque phase. N’oubliez pas non plus d’aborder ouvertement les intérêts de chacun à chaque fois que de nouveaux partenaires arrivent.